La plupart de nos lecteurs se demandent ce qu’il faudrait
pratiquement entreprendre pour qu’un plus grand nombre de nos contemporains
admettent les thèses de J. Duboin.
Nous sommes convaincus de leur justesse.
Il est probable, cependant, que leur application intégrale nécessitera
une évolution des faits et, surtout, des esprits.
Cela suppose, hélas ! un délai assez éloigné.
Et c’est surtout cela qui découragé nombre de ceux qui
nous comprennent.
En attendant, et sans abandonner notre but final, pour lequel nous devons
continuer à militer, ne serait-il pas possible de proposer l’utilisation
dès à présent de structures actuelles du capitalisme
afin d’amorcer certaines thèses d’une Economie Distributive ?
Sans que cela puisse constituer un réformisme, on pourrait, par
exemple, imaginer ce qui suit :
La monnaie est actuellement créée par les mécanismes
du CREDIT. Utilisons donc ce processus, qui est compris et admis par
tout le monde et particulièrement les commerçants. Et
modifions-le ainsi :
Les détaillants ne vendront plus qu’aux prix imposés par
leurs fournisseurs. Les factures de ces derniers seront ventilées
pour permettre à l’Institut d’Emission de créditer les
comptes des intéressés.
L’Etat sera une des principales parties prenantes. En conséquence,
il disposera ainsi de moyens financiers qui permettront d’attribuer
un Revenu Social aux citoyens de toutes catégories ne contribuant
pas, ou plus, à la production ou à la distribution.
Ce schéma, très simplifié, mais qui a déjà
fait l’objet d’une étude plus détaillée, pourrait
constituer ultérieurement une base pour la création d’un
« Mouvement Distributiste ».
Il est proposé par un groupe de Camarade des Alpes Maritimes.
Il serait heureux de connaître, par l’entremise de « La
Grande Relève », l’opinion de nos lecteurs sur cette approche
nouvelle d’une réalisation pratique.
Une approche nouvelle
Tribune libre
Publication : août 1978
Mise en ligne : 24 avril 2008
Publication : août 1978
Mise en ligne : 24 avril 2008