Même dans une revue scientifique telle que "Science
et Vie" il est possible de découvrir des journalistes que
ne renierait pas la Grande Relève.
Témoin cet article de Gérald Messadié paru dans
cette revue de mars 1988 et dont nous extrayons quelques paragraphes
significatifs.
"Ce ne sont jamais les livres dont on parle
qu’il faut lire. Ainsi la grande presse n’a pas rendu l’hommage qu’il
faudrait à l’ouvrage de premier plan et de brûlante actualité,
l’Ecrivain public et l’Ordinateur.
Ecrit par MM. Jacques Salomon, Professeur au Conservatoire National
des Arts et Métiers et André Lebeau, Directeur de notre
Météo et docteur es-Sciences... ".
"Le thème en est le suivant : en gros cessons donc de réciter
la ritournelle de la Science et de la Technique au service du développement..."
et plus loin... "L’injection de technologie de pointe dans les
mieux dotés en matière grise d’entre ces pays (pays à
technologie avancée) comme le Brésil, aboutit à
la création d’industries de niveau international, comme l’industrie
aéronautique brésilienne. Hélas les bienfaits économiques
de ces injections ne bénéficient qu’à un petit
nombre d’individus...".
"Le Brésil compte 80 % de laissés pour compte. Les
bénéfices de ses industries ne vont qu’à l’Etat...
et cet Etat ne semble guère s’en porter mieux, car il a amassé
ces dernières années, comme chacun sait, une dette internationale
supérieure à 100 milliards de dollars... Les schémas
(lesquels) des pays développés ne sont pas valables pour
ceux qui sont en voie de développement. Pourquoi ?...
"Voilà près d’un siècle, en effet, que l’on
entretient l’illusion que la science et la technique doivent forcément
mener à un avenir meilleur pour un nombre toujours croissant
de gens... A l’heure actuelle, 41 % de la population américaine
répondent à la définition officielle de la pauvreté
et 9 % de ces 41 % sont des gens qui ne mangent pas à leur faim,
cependant que le taux de mortalité infantile en Amérique
est au niveau des moins développés parmi les sousdéveloppés".
"L’automatisation, puis la robotisation qui sont indéniablement
des progrès techniques, entraînent un chômage croissant".
Et encore mieux : "Est-ce bien d’ailleurs au mieux-être
des nations que
s’attache la recherche ? Ce n’est pas sûr, ce serait même
le contraire : aux USA et en Grande-Bretagne, la moitié des fonds
publics sont consacrés à la défense et les proportions
des budgets militaires sont à peine inférieurs en France
et en Suède. Or on a vu ce qu’un tel déséquilibre
a coûté aux USA qui ont contracté la plus grosse
dette publique du monde, 2.500 milliards de dollars, qu’ils n’auront
fini de rembourser qu’à la fin du 21e siècle... ".
"On ne sait à qui il faut conseiller la lecture (de cet ouvrage). Si c’est aux Enarques... C’est un ouvrage qui. en effet, dérange les bavards et les catéchistes de l’économiste...".
***
Dommage que ce Messadié n’ait pas encore compris pourquoi les États utilisent tant d’énergie pour fabriquer des engins de mort, leur seule voie pour maintenir le capitalisme.