Agissons !
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Publication : avril 2004
Mise en ligne : 8 novembre 2006
M. GRELIER, grâce à qui le site internet de La Grande Relève a été transformé de façon remarquable, est un jeune scientifique, titulaire d’une maîtrise de physique appliquée… qui a décidé de s’expatrier au Canada.
Mais avant de s’embarquer, il nous laisse, en plus de la promesse de veiller d’outre-Atlantique sur notre site, le message suivant :
Regardez notre Terre, regardez où elle va. Voyez-vous ces êtres qui s’affairent à créer l’illusion d’une évolution vers un mieux-être matériel qui concerne toute la population, alors qu’eux seuls en profitent ? Regardez notre Terre, regardez comme elle va. Voyez-vous tous ces êtres qui souffrent de faim, de soif et aussi ceux qui mettent de côté leur conscience pour gagner leur place dans cette société dépassée ? Regardez notre Terre, regardez comme le temps file.
Voyez qu’il nous échappe, que l’on ne peut en saisir que le présent et qu’à chaque instant, nous choisissons ou non de construire notre entourage et de nous construire nous-même selon nos idéaux. Regardez maintenant parmi tous ces êtres. Voyez que certains s’arrêtent, observent, ressentent le temps qui s’écoule. Alors ils prennent conscience d’être. Ils prennent conscience de la grandeur de chaque homme, d’eux-mêmes. Je souhaite que chacun s’arrête et observe la situation difficile d’un grand nombre de nos semblables. Cela doit changer.
L’économie distributive débattue depuis plus de 68 ans dans la GR semble être une issue pertinente. En effet, le système capitaliste autorise l’expression à l’extrême de bien des travers humains. Il entretient la misère dans l’abondance : par exemple, aux États-Unis 34 millions d’américains vivaient sous le seuil de pauvreté en 2002, soit encore 1,7 million de plus qu’en 2001.
Ce serait bien long de convaincre tout le monde de sortir des sentiers tracés par les médias et les politiciens, même si quelques uns semblent sur la voie (voir GR 1040). Si cela était possible, La Grande Relève serait plus connue qu’elle ne l’est et nous entendrions parler d’économie distributive. Je remercie ici de tout cœur tous ceux qui, persuadés de la justesse des réflexions qui ont abouti à l’idée d’une économie distributive, participent par leurs écrits, leurs actions, à perpétuer l’espoir d’une société plus humaine.
Selon N.D. Walsch, dans son livre intitulé “Nouvelles Révélations”, les raisons pour lesquelles le monde va mal seraient les suivantes : « 1- Les humains sont séparés les uns des autres, 2- ce qu’il leur faut pour être heureux n’est pas disponible en quantité suffisante, 3- pour l’obtenir, ils sont obligés de se faire concurrence, 4- Certains humains sont meilleurs que d’autres, et 5- Les humains peuvent résoudre, en s’entretuant, les graves différences créées par toutes les autres erreurs ». Il propose d’arrêter de considérer nos actions ou nos pensées en termes de bien ou de mal, mais de simplement considérer ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas en rapport avec les objectifs et principes que nous nous fixons. Si l’on se fixe le bien-être de chacun comme objectif, il est clair que le capitalisme ne fonctionne pas : il met une majorité de gens en état de survie, alors qu’un système distributif ouvrirait la porte à une plus grande disponibilité pour une évolution personnelle, spirituelle.
Dans nos pays dits civilisés, la guerre armée a été remplacée par la guerre économique. Se demande-t-on à qui appartient le bras qui tient cette arme redoutable qu’est la monnaie ? C’est pour répondre à cette question qu’un collectif d’auteurs a mené ses investigations et en présente les résultats dans deux ouvrages (aux éditions Félix) les “livre jaune n°5” et “livre jaune n°6”. Ils expliquent notamment comment des groupes secrets, tels les Bilderberger, la Commission Trilatérale et autres, manipulent le monde afin de conserver leurs privilèges, comment ils ont accumulé des fortunes colossales qui leur permettent d’orienter les évènements par des interventions diverses et comment ils pratiquent allègrement la désinformation. À propos de désinformation, les auteurs invitent eux-mêmes leurs lecteurs à faire preuve d’une certaine ouverture d’esprit tout en conservant leur sens critique sur le contenu de leur livre… ! Mais pourquoi ces auteurs restent-ils anonymes ? Sans doute pour rester en vie, tant sont fortes les pressions exercées sur ceux qui dénoncent, avec arguments à l’appui, les manigances de ces sociétés secrètes.
« Quand on dénonce sans apporter de solution, on crée la peur, le mécontentement, la haine même » remarquent ces auteurs, qui pensent que le système va s’effondrer de lui-même.
Nous préférons proposer une économie où de telles sociétés secrètes n’auraient plus tous ces moyens de nuire. Mais que de chemin il reste à parcourir ! Les auteurs rappellent en effet que « l’homme apprend dès son plus jeune âge à penser en terme de manque et de compétition. Le conditionnement et la programmation sont si perfectionnés par la publicité et les valeurs, que le seul contenu de l’existence qui préoccupe l’esprit humain ce sont les valeurs matérielles ».
J’ai l’intention dans les années à venir de mettre en place un groupe d’échanges basés sur l’économie distributive. J’encourage vivement l’initiative présentée par R. Winterhalter et C. Eckert dans les précédents numéros de la GR. Je suis très attentif à l’évolution de leur expérience. J’encourage d’autres personnes à faire de même, dans leur village ou leur quartier car je pense que démarrer de petites structures est plus facile que tout changer d’un coup. Un peu comme une feuille de papier à laquelle on met le feu à plusieurs endroits en même temps. Il faudra tenir bon car en prenant de l’importance, ces actions pourraient devenir des cibles pour ceux qui, dans un tel système, perdraient leur pouvoir de nuire.
Tant qu’on le peut encore, il faut agir ! Toutes les initiatives en ce sens sont un bon départ. Le mensuel Biocontact les passe en revue dans son dossier de janvier 2004 sur l’économie au service des hommes et de la planète : le commerce équitable, l’empreinte écologique, la décroissance soutenable, la NEF, les SEL, etc. Allons jusqu’au bout de l’amélioration des échanges par une répartition des richesses qui met en place une économie de partage.
Préparons au quotidien la grande relève du capitalisme par l’économie distributive.