Manuel d’économie critique

Lectures
Publication : octobre 2016
Mise en ligne : 3 janvier 2017

194 pages de format A4, 12 €

Les rédacteurs de La Grande Relève ne se privent pas de critiquer les économistes qui façonnent les esprits en pontifiant avec l’aide des grands médias. Nous sommes donc, sans doute, souvent considérés comme des incompétents en matière de ce qui passe pour être “la science économique”.

Eh bien, non, et en voici la preuve : le numéro hors série que Le Monde Diplomatique vient de publier. Ce Manuel d’économie critique est le fruit d’un formidable travail collectif auquel ont participé pas moins d’une cinquantaine d’auteurs, en grande majorité des économistes, eux, mais pas de ceux qui récitent l’économie telle qu’on leur a enseignée, ils sont de ceux qui sont capables de penser et de critiquer. Alors nous ne leur en voulons pas si dans l’éventail de la double page qui montre « le foisonnement d’écoles de pensée », celle de J. Duboin a été omise puisqu’il est précisé que « ce schéma ne prétend pas décrire l’ensemble des courants »…

Publicité gratuite de notre part ( évidemment !), nous recommandons vivement cette brochure à nos lecteurs parce qu’ils y trouveront explications, documents, citations, détails et schémas à l’appui, à propos de la plupart des critiques que nous avons pris le parti de faire, depuis si longtemps, dans nos colonnes. Ils pourront y puiser des arguments pour soutenir, par exemple, que oui, les banques créent de la monnaie ex nihilo, ou que oui, il faut dénoncer les dangers des traités de libre-échange préparés en secret ; mais que non, il ne faut pas confondre croissance et prospérité, etc., bref que bien des experts se trompent et nous trompent parce que l’économie n’est pas une science.

Ce collectif d’économistes ne va pas jusqu’à proposer une alternative au capitalisme, comme ose le faire La Grande Relève. Pourtant, la proposition d’un revenu garanti y est présentée « pour dépasser le salariat ». Alors, tirons-en une bouffée d’optimisme : cette indispensable analyse critique de l’économie actuelle ne peut que conduire, à terme, après réflexion, qu’à des propositions constructives, c’est donc le bon sens qui va enfin l’emporter !