Pain noir
par
Publication : janvier 2016
Mise en ligne : 13 avril 2016
Dans le pétrin, la France y est bien jusqu’au cou ;
Mieux vaut le pain debout que le steak à genoux ?
Jamais du pain perdu, on ne retrouve trace …
Mais plutôt des faluches, épaûtres et fougasses.
Fantasmer sur le pain ne mange pas de pain :
Bien du pain sur la planche attend le citoyen !
Lavash ou chapati, gevrek ou tabouna,
Les racistes vous crient : jamais de ce pain-là !
Et pour la paix des mœurs, ce n’est pas pain bénit ;
On préfère fouées, bûcherons ou les mies…
À certains, ferons-nous passer le goût du pain ?
Ne pas manger de pain nous laisse sur nos faims.
Qui jamais ne pétrit, bon pain ne mange guère.
Mendions le pain sur terre et pas l’eau en enfer.
Une bouchée de pain suffit pour une miche ;
Jamais d’une baguette il ne faut être chiche.
Pain en paix vaut bien mieux que gâteaux en guerre ?
C’est toujours pain bénit le calme sur la terre !
Pain tranché, on le dit, n’aura jamais de maître :
Son interprétation peut se révéler… traître,
Car contre le couteau le pain n’a pas raison !
Voilà qui peut mener à de rudes actions.
Le pain reste sacré, qu’il soit bis ou pain blanc.
Pain jeté en riant, se ramasse en pleurant.
Dansons la capucine, y’a pas de pain chez nous !
Si la contine est gaie, elle sonne aigre-doux.
Ôter pain de la bouche est toujours privation.
On cherche un gagne-pain plutôt que des chansons.
À trop manquer de pain, du bon pain quotidien,
C’est du pain éternel dont on n’aura plus faim…