Crise économique


Publication : février 1988
Mise en ligne : 16 juillet 2009

L’Agence Mondialiste de Presse, créée par le Congrès des Peuples, a diffusé en décembre dernier la déclaration suivante :
Selon le professeur BEAUD ("Le Monde", du 13 novembre 198.7), aucun économiste n’a prédit que la première crise du capitalisme mènerait à la première guerre mondiale.
Aucun économiste (*) n’a prédit que le jeudi noir du 4 octobre 1929 entraînerait la seconde guerre mondiale.
Aucun économiste ne sait sur. quoi débouchera le lundi noir du 19 octobre 1987. Et pourtant, presque tous les économistes et les politiques connaissent la solution :

"il est indispensable de procéder d’urgence à une réforme du système monétaire international" a dit le FMI le 26 juillet 1972 ; "Il faut réformer le système monétaire international" a dit François Mitterrand au Sommet de Versailles le 5 juin 1982, puis au Sommet de Williamburg le 28 mai 1985 et au sommet de Bonn le 2 mai 1987 ; "Il est urgent de réformer le système monétaire" lisait-on le 27 octobre 1983, dans le bulletin du FMI ;
Les chefs de sept gouvernements socialistes ont décidé, le 28 janvier 1983, "d’élaborer un plan de reconstruction d’un ordre monétaire mondial" ;
Ronald Reagan a proposé une réforme du système monétaire, le 5 février 1986 ;
"Le monde restera sous la menace d’une crise si on n’invente pas un ordre monétaire et économique mondial" a déclaré, le 29 novembre 1987, Edouard Balladur, Ministre d’Etat.
Pourquoi cette réforme n’a-t-elle jamais connu un début d’élaboration ?
L’ancien ministre français des finances Pierre Bérégovoy a prouvé, le 9 octobre 1987, que la classe politique en connaît la raison en répondant à une question posée par l’AMIP "Le FMI devrait avoir un pouvoir qui imposerait aux Etats le respect des parités".
"Imposer aux Etats" c’est-à-dire, pour eux, perdre un peu de souveraineté est toute la clé de la réforme indispensable du système monétaire international, idée qui fut, pendant 40 ans, celle de l’économiste mondialiste et polytechnicien Charles Warin. La crise économique, le chaos monétaire, la spéculation boursière, la récession, le chômage, la misère mondiale, source de révolution et de terrorisme trouveraient, en grande partie, remède à travers une réforme du système monétaire international, c’est-àdire lorsqu’il sera décidé, autour d’une table de négociation, de limiter la souveraineté nationale absolue de chaque Etat.

(*) L’AMIP n’a-t-elle rien lu des écrits de J. Duboin ? Est-elle sur la voie de l’économie distributive ? Elle n’en parle pas, mais il semble pourtant que la réforme du système monétaire dont elle montre la nécessité aille dans le même sens...