Motions pacifistes


Publication : janvier 1989
Mise en ligne : 19 mai 2009

MOTION SPECIALE
Réunis en congrès à Paris, le 6 novembre 1988, les membres de l’Union Pacifiste de France adressent un fraternel salut au peuple kanak.
Ils se prononcent pour l’autodé-termination de ce peuple, sans préjuger de ce qu’il fera de sa liberté.
Les sociétés industrielles comme la notre doivent rompre avec leur passé raciste et colonial, en accordant l’indépendance aux populations extérieures à l’hexagone, là où la dépendance à l’égard de la France n’est justifiée ni par la culture ni par la géographie, mais par des prétentions d’asservissement à des fins militaires.

MOTION FINALE
Les mois écoulés ont été caractérisés par plusieurs démarches positives en faveur de la détente Est/Ouest et de l’apaisement de certains conflits. Malgré leur fragilité, ces différents espoirs créent un climat plus favorable à la paix. Encore faut-il pour cela que cette dynamique soit relayée et élargie. A cet égard, des pays européens et notamment la France ont un rôle important à jouer. Pourtant, la politique suivie par leurs gouvernements ne laisse pas présager une telle orientation, bien au contraire.
Pour l’Union Pacifiste de France, une Europe dont un des soucis majeurs serait la construction d’un troisième bloc militaire ne pourrait que relancer une nouvelle étape de la course aux armements, reproduisant les schémas tracés par les USA et l’URSS.
Une telle perspective, à l’heure où de nombreux experts internationaux s’inquiètent des conséquences économiques et sociales des dépenses militaires, aurait, en outre de perpétuer des rapports inégalitaires avec les pays du tiers monde, tout en freinant, à l’intérieur même des pays industriels, un réel essort économique.
Face à ces contradictions, l’Union Pacifiste de France propose le désarmement unilatéral.
Elle souhaite une meilleure coordination des mouvements de paix autour d’objectifs significatifs dans la voie de la démilitarisation,
- mise en application des décisions de l’ONU en faveur d’un droit réel et non restrictif à l’objection de conscience,
- libération de tous les réfractaires emprisonnés,
- mise en place avec les partenaires intéressés d’un calendrier de reconversion de l’industrie d’armement,
- arrêt des essais nucléaires.
Elle appelle ces mouvements de paix à se regrouper autour de l’idée du désarmement unilatéral.