Initiatives


Publication : juin 1990
Mise en ligne : 17 mars 2009

Voici des extraits de la lettre qu’un distributiste vient d’adresser à l’agence Novosty pour accompagner une distribution de nos tracts :
Qui va parler des gens du quart-monde et des gens du tiers-monde ? Les premiers crèvent de faim dans des pays où il y a trop de tout ; les seconds meurent de faim parce que les pays riches, si généreux  ! préfèrent détruire la nourriture que la distribuer.
Le stalinisme fait faillite et l’on démolit le mur de Berlin, mais les boutiques rutilantes de la société de consommation, ne cachent-elles pas le véritable mur de la honte, celui qui masque les ghettos du quart-monde : 40 millions d’Européens à l’Ouest et 30 millions d Américains ?
Après avoir combattu en 1936 et en 1981 pour le socialisme dont l’idéal est le progrès social et l’aide aux plus démunis, devons-nous penser que le socialisme, c’est 1 Arlésienne ?
Vous défendez encore le capitalisme. Comme les autres, vous votez des lois pour détruire l’abondance que vous appelez excédents agricoles.
Que vous faut-il pour comprendre que le régime capitaliste, lui aussi, fait faillite ? La crise a 14 ans (1975-1989), 14 % des Européens vivent en-dessous du seuil de la pauvreté (abbé Pierre dixit) soit 1 % par an et celà est irrépressible. En l’an 2000, il faudra compter 25 % de misérables dans ces pays riches. Qu’adviendra-t-il ?
Ce qui est intolérable, pour des hommes qui ont combattu toute leur vie pour le socialisme, c’est qu’en 1981 , le PS avait la part belle pour faire de la France le premier pays socialiste du monde, un phare pour ceux qui pensent démocratie et non ploutocratie ;liberté, mais pas celle de crever de faim, sans oublier le progrès social.
M.L., Bois-Colombes

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La revue écologique "Combat Nature" vient de publier dans le n° 89 de mai 1990 un article de Jean Mestrallet, intitulé "Nature et économie, l’économie distributive". Un article clair et succint qui a certainement fait réfléchir les lecteurs de cette revue dont le tract affirme : "L’équilibre et le bonheur de l’homme doivent passer avant la production, le profit et la consommation. Les besoins collectifs avant les intérêts privés et l’avenir du monde avant l’exploitation aveugle de la Terre". "Mais l’évolution des mentalités est trop lente" ajoute le tract que présente cette revue, dont les intentions ne peuvent que convaincre les distributistes de multiplier les contacts avec l’association dont elle est le porte-parole.