Ils y viennent !


Publication : septembre 1982
Mise en ligne : 26 janvier 2009

• Extrait de « Changer de révolution (l’inéluctable prolétariat) par Jacques Ellul (Editions du Seuil), page 253 :

« Si l’on ramène le temps de travail industriel ou tertiaire à deux heures, cela veut dire qu’on ne peut plus tabler sur des salaires peur faire vivre l’individu et que l’entreprise ne peut pas payer 1 000 francs l’heure de présence. Dès lors cela implique une mutation dans la répartition des valeurs produites...
...Dès lors il n’y a plus à payer un travail avec un salaire mais à répartir entre tous les membres de la société (qu’ils travaillent ou non) le produit annuel de la richesse produite par les usines automatisées et informatisées. Les modalités de cette répartition peuvent être diverses...
On peut même penser soit en effet à une réduction d’un travail pour tous pendant deux heures par jour pour une durée de trente ans, soit à une sorte de « service national du travail » où on travaillerait huit heures par jour pendant cinq ans par exemple, ceci dans des usines et bureaux puissamment automatisés et informatisés... »

(Envoi de M. Nore, Evaux les Bains).