Un président à tout casser !
par
Publication : mai 1981
Mise en ligne : 28 octobre 2008
JOUEUR de foot bancal télévisé à Chamalières,
d’accordéon télévisé chez gros Léon,
apparition télévisée en pull, petit déjeuner
avec de bénins boueux du Bénin à l’Elysée,
la Marseillaise-escargot, les safaris centrafricains ou polonais, et
autres amuse-gueules, Giscard dit d’Estaing va faire sa trouée
de Belfort, pour les Présidentielles.
Les scandales : insécurité permanente élevée
à la hauteur institutionnelle, bordel hallucinogène dans
les Universités, laxisme des tribunaux (les tueurs au talc amnistiés,
à peine condamnés, diams de Papy Bokassa, coups de Bourse
d’Anémone, feuille d’impôts zéphir, promesse de
7% maximum d’inflation, à l’arrivée, 14 % (ou 17, nul
ne sait exactement), danse macabre ministérielle : Fontanet exécuté,
Boulin suicidé, De Broglie exécuté, Journiac accidenté,
etc., sur un quarteron (1/4 de cent s.v.p.) ça fait un goal average
sévère.
Desservi par le général Joffre, alias Babarre, qui s’entête
à Bourbakiser, collectionne les mauvaises notes, zéro
à l’exportation, zéro pointé en popularité,
zéro double pour l’ascension des prix qui montent en flèche
et tombe à pic sur le con-sommateur.
La vente du château du Fresne à Authon et ses 637 hectares,
pour la bagatelle de 3 milliards 500 millions de centimes. En vendant
ce château, M. Giscard renonce au rapport des terres en dépendant
900 000 F, moins 35 000 F d’impôts (et on dira que les paysans
n’en paient pas !) . Naturellement, la S.A.F.E.R. n’a pas été
informée de cette aliénation. Le produit de la vente est
casé : sur des terrains aux U.S.A. (Georgie et New Mexico) après
les labours déjà acquis en Argentine en 1977. On reste
fidèle à la terre, que Diable. Ah, ces Auvergnats !
Simultanément « il » réalise aussi les petits
cailloux de Bokassa (du moins ceux « rescapés » selon
l’expression du porte-parole de l’Elysée).
Par dessus le souk, le pétrole qui flambe ! Notre Giscard qui
n’avait été élu (d’un mince 0,50 %) que parce qu’il
nous avait fait croire qu’il était un technicien supérieur
de l’économie et des finances, doit déplorer aujourd’hui,
que son ex-copain, le général, Qui-vous-avez-su, ait fait
don à l’Algérie, en cadeau de divorce, du Sahara pétrolifère,
alors que les Algériens n’y avaient, auparavant, jamais posé
une babouche.
Avec toutes ses petites casseroles accrochées à sa redingote
présidentielle, notre actuel petit maître aura quelques
difficultés à franchir la barre des 50 % au premier tour.
Ça, ira mieux au second. Mais qu’adviendrait-il si la Constitution
prévoyait, non pas deux candidats demeurant en lice, mais les
trois premiers du ballotage ?