Destruction de richesses
Publication : 25 avril 1939
Mise en ligne : 28 mars 2008
Toujours le café
En 1938, le Brésil n’a détruit que 8.004.000 sacs, contre 17.196.000 en 1937. Depuis la mise en application de la politique de destruction, commencée en juin 1931, jusqu’au 31 décembre 1938, le total du café détruit s’élève à 64 millions 733.000 sacs de 60 kilos.
D’après le Département National brésilien du café, les approvisionnements de tous les pays producteurs ont augmenté d’environ 12 % sur 1937.
La bienfaisante rareté
Les producteurs d’étain sont heureux, les prix montent. Ils ont réussi à mener à bien leur lutte contre l’abondance. Ils ont commencé par surveiller attentivement les opérations des membres de leur cartel, puis ils ont constitué un stock qu’ils ont dénommé « stock de battement ».
Une agréable surprise est venue couronner leurs efforts, le gouvernement américain ayant décidé de constituer des stocks de sécurité. Tous leurs voeux sont comblés. Les prix montent.
L’Argentine limite la production du maté
Comme il reste en stock 93.000 tonnes de maté de récoltes précédentes, la commission argentine gouvernementale du maté vient de décider que les récoltes de maté ne devront pas s’élever à plus de 65.000 tonnes en 1939.
Les planteurs de maté ont demandé qu’il ne soit récolté que la moitié de ce qui aura poussé.
La peur de l’abondance
Si nous en croyons ce qu’écrit le Courrier des Pétroles, certaines administrations coloniales n’apportent pas tout l’appui désirable à la recherche du pétrole dans nos colonies :
« On nous avait déjà signalé, écrit-il, pour le Cameroun, et on nous signale pour Madagascar que tous les prospecteurs reçoivent dans cette colonie, comme dans ce pays sous mandat, un accueil systématiquement réfrigérant. On nous a même précisé que dans certaines régions où s’effectuent des forages, on ne sait pas grand’chose de leurs résultats, et l’Administration de la Colonie s’efforce, parait-il, de décourager ceux qui voudraient s’en informer. »
Ces révélations ne nous surprennent pas.
Voilà déjà quelques années que certains hommes et groupements ont engagé une lutte farouche pour empêcher que ne fasse irruption l’objet de leur terreur, l’Abondance.