Le choix inévitable de l’espèce humaine

Tribune libre
par  J. LEBLAN
Publication : octobre 1977
Mise en ligne : 21 mars 2008

SOUS la pression des événements, l’humanité se trouve devant une alternative : ou une effroyable apocalypse ou une révolution, véritable mutation de ses structures économiques, politiques et sociales.
Trois grands fléaux, fruits de l’ignorance, de la volonté de puissance, de la cupidité, menacent en effet l’existence du genre humain : l’explosion démographique ; le nationalisme ; l’économie marchande.

L’explosion démographique.

Chaque heure, la population du globe s’accroît de 8 000 personnes, soit en un an 75 millions ! Presque la population de la France et du Bénélux réunis...
« Croissez et multipliez, remplissez la Terre et soumettez-la (Genèse 1, 28) ». A partir de quel nombre pouvons-nous considérer la Terre comme remplie par les hommes ? La Bible, muette à ce sujet, laisse donc aux hommes le soin d’en décider. Le commandement majeur « Tu aimeras ton prochain comme toi-même  » nous permet de répondre : La Terre doit être considérée comme remplie à partir du moment où l’accroissement de la population menace l’épanouissement, le bonheur des humains, à plus forte raison quand il menace leur environnement et leur sécurité. Donc planification des naissances.

Le Nationalisme.

Capitaliste ou socialiste, chaque Etat refusera tout contrôle, d’où l’impossibilité de réduire les armements, et à plus forte raison leur suppression.
Cette folie furieuse de nos constructeurs aveugles, la multitude d’inconscients qui laissent faire, sont la cause d’un gaspillage fantastique de richesses et d’efforts coûteux.
Une seule solution pour sauver l’espèce humaine de l’anéantissement quasi total : la suppression des armées nationales, prélude à un Fédéralisme Mondial.
L’intérêt général et les intérêts individuels, inséparables, exigent la disparition des intérêts dits ’’ nationaux », antagonistes.

L’économie marchande et capitaliste.

Dans le monde actuel il n’y a que des capitalismes  : celui qu’on appelle libéral et le capitalisme d’Etat «  socialiste ».
Les méfaits de l’économie mercantile ont été dénoncés depuis longtemps (Jésus - Proudhon - Marx - Engels - Lénine - Bellamy - Kropotkine - Duboin) : absence de limites à la propriété, exploitation du bétail humain, sous-consommation en même temps que lutte acharnée contre l’abondance.
La recherche effrénée du gain engendre l’expansion constante d’une production souvent sans utilité réelle ou même nocive, dont la vente est assurée par une publicité tyrannique, mensongère et abrutissante. Produire, pour le Profit, n’importe quoi, n’importe comment avec une inconscience incroyable des conséquences.
Avoir toujours plus, en oubliant d’être. La Révolution est dans les choses avant d’être dans les esprits.
Une Economie Distributive, axée sur les besoins réels avec une monnaie gagée sur la production, voilà l’aspect économique du véritable Socialisme à venir.
S’adapter ou disparaître.
Laisserons-nous tuer nos enfants ou nos petits ?