Encore les impôts
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Publication : avril 1977
Mise en ligne : 18 mars 2008
Un des responsables du Parti Socialiste a fait récemment
un brillant exposé à la télévision sur le
thème : l’impôt, son utilité, les moyens de le rendre
plus juste et d’éviter les fraudes. En tant qu’inspecteur des
Finances, M. Michel Rocard avait toute la compétence voulue pour
traiter un tel sujet.
Il est à craindre cependant que les solutions proposées
ne soient inefficaces, car elles demeurent dans le cadre de l’économie
des prix-salaires- profits.
C’est pourquoi nous lui en proposons une autre : le service social assurant
le revenu social. Celui- ci, distribué avec équité
entre tous les citoyens, ne doit être calculé qu’après
avoir tenu compte des sommes nécessaires à la production.
Pas d’autre impôt à déduire ensuite par ceux qui
acceptent d’accomplir leur service social. Cet impôt de type encore
inédit étant institué, les assujettis comprendraient
très vite que pour diminuer le temps de ce service social, il
faudrait supprimer le gâchis et les gaspillages de toutes sortes.
Finies les productions inutiles engendrées par la recherche vaine
du plein emploi.
Et que d’emplois considérés aujourd’hui comme utiles perdraient
alors leur raison d’être : banques, assurances privées,
appareil policier et judiciaire, intermédiaires, etc., ce qui
réduirait encore le service social.
C’est alors que nous pourrions crier avec notre camarade Carlesse :
Vive l’impôt, mais le nôtre.