Accès aux génériques


par  J. LE RIGOLLEUR
Publication : janvier 2002
Mise en ligne : 27 janvier 2007

« Celui qui vole pour vivre tant qu’il ne peut faire autrement ne fait qu’user de ses droits ». Marat a écrit cela il y a plus de deux siècles à une époque où la propriété venait juste de sortir renforcée par cette nuit du 4 août, qui donnait un autre fondement aux privilèges.

L’accès à la nourriture, comme aux soins médicaux, sont des droits inaliénables, ce ne sont pas des marchandises bien que le dogme libéral aimerait nous persuader du contraire.

Mais ce qui est humainement souhaitable doit l’être financièrement, c’est pourquoi les génériques devraient être imposés à chaque délivrance d’une ordonnance, libre à celui qui désire la gélule de son labo favori d’en payer la différence. L’accès aux soins médicaux serait ainsi moins cher et la sécurité sociale en tirerait bénéfice.

Cela reste pour l’instant un voeu pieux, car les laboratoires pharmaceutiques, pour maintenir leur position, n’hésitent pas à utiliser des moyens coercitifs. De plus, l’ambiance guerrière actuelle n’invite pas à manifester contre eux, car curieusement cette lutte anti-terrorisme ratisse large, en empêchant notamment toute remise en cause du système économique ambiant.

L’accès aux génériques, s’il venait à s’imposer dans nos contrées, devrait l’être aussi pour les pays en voie de développement et non leur être refusé sous les fallacieux prétextes soutenus par les laboratoires. Ceux-ci à leur habitude poussent des cris d’orfraie, mais que pèse l’intérêt des actionnaires de ces laboratoires face à une volonté populaire déterminée ? - L’enveloppe d’une gélule !